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Test Voyage: une semaine en Laponie

Salut à toi l’Homo Sapiens ! Tu te les gèles pas trop en ce début de printemps ? Après un hiver assez doux, ça fait quelques semaines qu’on se reprend un vague de froid comme dirait Évelyne Dhéliat… Entre éclaircies et giboulées, on finit par chopper la crève. Mais je m’égare puisqu’en fait je ne suis pas venu te parler de la météo, mais simplement du froid, du vrai froid. Dans la lignée de nos expériences un peu extrêmes comme le saut à l’élastique, je voulais aujourd’hui te raconter les quelques jours que j’ai passé cet hiver en Laponie.

Ah oui, tu rigoles moins là quand même…

Bon alors pour commencer, on va resituer un peu la Laponie sur une carte.

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Voilà, merci wiki-image

Comme tu peux le voir, la Laponie n’est pas un pays au sens propre, mais plutôt un territoire à cheval entre la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie, peuplé originellement par les Samis. On va arrêter là les cours de géographie, puisque ce n’est pas le but de cet article, et s’intéresser un peu plus au voyage en tant que tel si tu veux bien.

Déjà, pourquoi partir en Laponie ? Excellente question cher Sapiens, que je me suis aussi posée quelques fois avant mon départ. Après avoir choisi de partir 8 jours à Luosto en Finlande, on a fait quelques recherches pour préparer le voyage. A priori il y avait plusieurs arguments contre :

  • Les billets d’avion et les activités sur place coûtent un bras d’enfant
  • Le soleil se lève vers 11h et se couche vers 14h
  • Les maximales saisonnières sont autour de -20°C
  • Le Finnois est une langue incompréhensible : On a testé pour toi = « Testasimme sinulle »
  • Pas forcément la destination de rêve pour un voyage de noce

Malgré ça, il y a un petit quelque chose qui nous faisait rêver. Les aurores boréales, les paysages glacés, le dépaysement complet ou le petit chalet avec sauna privé qu’on a trouvé…
Finalement c’était décidé. Tant pis pour les Seychelles ou l’île Maurice, on part pour l’aventure au-delà du cercle polaire arctique!

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Ah ouais, quand même…

Une fois réglés les aspects logistiques (dates, vols, logement, etc.), la première chose à faire a été de s’équiper correctement. Pour supporter les températures qui règnent au-delà du cercle polaire, il a fallu acheter un nombre conséquent de couches de vêtements, des sous-vêtements techniques en laine mérino jusqu’à la veste imperméable en téflon ! Résultat des courses : le budget venait quasiment de doubler…Mais il vaut mieux ça que de mourir de froid, n’est-ce pas cher Sapiens ? En gros, et si tu pars de zéro, compte au minimum 800€ d’équipement pour être tranquille. Ensuite pour le logement sur place, ça va vraiment dépendre du niveau de confort minimum que tu peux accepter…

Le jour du départ, petit stress pour faire tenir tous nos vêtements grand froid dans les valises, mais finalement ça passe. Pourtant, Finnair ne facilite pas les choses en n’autorisant que 8kg de bagages en cabine…

Le premier constat en arrivant à l’aéroport, c’est qu’on ne regrette pas de s’être bien équipés. Et puis quand on voit l’état des pistes, on remercie silencieusement le pilote d’avoir géré un atterrissage aussi tranquille…

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Bienvenue à Rovaniemi, la ville du Père Noël.

Une fois récupérées les valises, on nous fait monter dans un bus direction Luosto, à environ 1h30 de route direction Nord. C’est l’occasion de découvrir les paysages du grand Nord. Ces longues plaines gelées, entrecoupées de forêts de pins avec de temps en temps une ferme sur le bord de la route et comme il est 14h, le soleil est en train de se coucher… Ça semble un peu irréel, le dépaysement est total !

Ce qui semble un peu irréel aussi est l’état des routes qui sont parfaites, et pourtant on ne croise pas grand monde entre Rovaniemi et Luosto.

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Cours de géographie n°2, promis, c’est le dernier

Une fois arrivés à Luosto, on récupère les clés de notre chalet et on décide de se balader un peu. La nuit tombe vite, donc on rentre rapidement, on allume la cheminée et on teste le sauna.
La vie est dure dans le grand nord…

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Home sweet home

Les jours suivants, on a pu tester tout un tas d’activités :

  • Rando-raquette de nuit pour aller chercher les aurores boréales

Autant te prévenir tout de suite, voir des aurores boréales, c’est pas si facile. Déjà il n’y en a pas tous les jours. Ensuite selon leur intensité, on peut ne pas être assez proches du pole magnétique pour pouvoir les observer. Enfin, il faut que le ciel soit dégagé. Et oui si comme nous tu tombes sur une semaine nuageuse, tu peux rester au chaud dans ton lit, car tu ne risques pas d’en voir. Bon, on a quand même eu la chance ce soir-là d’avoir une éclaircie et d’avoir pu observer pendant quelques minutes ces fameuses lumières du nord…

Par contre, pas question de les prendre en photo. La température extérieure étant de -35° ce soir-là, sortir l’appareil et le pied ont été une véritable torture. Tant pis !

  • Expédition de nuit en motoneige en slalomant dans les forêts

Première expérience en motoneige et franchement c’est génial ! Les pics de vitesse sur les lacs gelés, les séances de slaloms entre les arbres, la petite pause au milieu de la forêt pour boire un jus de baies chaud, c’était exactement le genre d’expérience que l’on voulait vivre en Laponie !

  • Visite d’une ferme de rennes et balade tranquille en traîneau tiré par des rennes

Le renne, c’est clairement l’animal symbolique de la Laponie. Bon, c’est vrai qu’il est élevé pour sa fourrure et sa viande, ce qui n’est pas cool pour lui, mais c’était sympa de les voir de près. Il sont vraiment taillés pour ce climat, c’est assez impressionnant!

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Salut Rudolphe

  • Balade beaucoup moins tranquille en traîneau à chiens

Clairement la sortie la plus dingue du séjour. Bizarrement c’est aussi le jour où il a fait le plus froid de la semaine : -40°C !

Arrivés à la ferme des chiens, on nous explique très rapidement comment contrôler le traineau : il faut se tenir debout à l’arrière, et tant que l’on ne freine pas, les chiens continuent de courir. Pour freiner, il faut appuyer avec les deux pieds sur une barre métallique qui s’enfonce dans la neige. Surtout évitez de tomber : les chiens sont dressés pour ne pas s’arrêter sinon ils se mangeraient le traineau. Tout le monde a compris ? On vous amène à vos traineaux et en avant !

C’est donc avec un peu d’appréhension et pas mal d’impatience qu’on grimpe sur le traîneau avant qu’un guide détache les chiens et c’est parti !

Je crois que j’ai passé les 15 premières minutes en quasi apnée. Tenir debout sur le traîneau requiert une concentration complète. Chaque virage est un défi. Dans les montées, il faut descendre du traîneau et courir avec les chiens pour les aider, puis rapidement remonter avant qu’ils accélèrent dans la descente, au risque de voir partir le traîneau sans toi…

Mais le pire, c’est peut-être pour le passager qui doit lui rester allongé dans le traîneau, se manger des gerbes de neige et de glace à chaque virage un peu serré et prendre le vent en pleine face sans pouvoir se réchauffer. Ça peut franchement tourner au calvaire.
Heureusement qu’à mi-parcours, les organisateurs t’attendent sous un kota (sorte de tipi finlandais) avec du thé. Le temps de se réchauffer quelques minutes autour du feu de camp, il est temps de repartir. La nuit est tombée, on ne voit plus rien.

Ne vous inquiétez pas, les chiens connaissent le chemin ! Ah, vraiment ? De toute façon on n’a plus trop le choix…

1h plus tard, les chiens ont effectivement retrouvé la ferme et c’est complètement congelés que nous remontons dans le bus. Très franchement, avec le recul l’expérience est géniale. Sur le moment j’ai quand même cru que j’allais mourir à plusieurs moments…

  • Séances photos, luge, bonhommes de neige etc…

Bref retour en enfance la veille du retour histoire de ne pas trop se crever. Il faut dire que la semaine qui vient de passer a été plutôt intense et mine de rien, la nuit, le froid, ça fatigue…*

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Quand la barbe gèle, c’est qu’il est temps de se raser (proverbe finlandais)

Le temps de faire un petit détour par le village du père Noël, désert en cette mi-janvier, d’envoyer quelques cartes postales tamponnées « cercle polaire » et nous voilà de retour dans l’avion direction Paris, puis Toulouse.

Donc finalement on a testé pour toi de passer une semaine en Laponie. Et ce qui est sûr c’est qu’on a franchement envie d’y retourner. Pourquoi pas avec mes copains de la bande à Sapiens pour se faire une semaine en mode beaucoup plus nomade. Une semaine en Laponie avec nos traîneaux, nos chiens et nos tipis à monter nous même. Allez, je vais me mater quelques épisodes de Man vs. Wild pour me préparer!

 

Sapiens saut de joie
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1 commentaire pour “Test Voyage: une semaine en Laponie”

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