Critique Théâtre : Edmond | On a testé pour toi
Aller au contenu

Avis Théâtre : Edmond

Salut à toi l’homo Sapiens. Alors, Çà roule ? En ce moment on se régale de sortir au théâtre, le printemps est là bien sûr mais le temps n’est pas encore au rendez vous, alors au lieu de sortir prendre une bonne bouffée de pollen dans la tronche, nous on préfère se rendre dans nos beaux théâtres parisiens pour se régaler de voir des comédiens battre les planches. Et la dernière en date c’est Edmond, la pièce d’Alexis Michalik, metteur en scène Franco-Britannique déjà récompensé de 3 Molières, donc on parle pas de n’importe qui non plus. Peut-être que tu as déjà vu l’une de ses pièces comme Le Porteur d’histoire ou encore Le cercle des illusionnistes. Bref on ne prenait donc pas trop de risque mon bon Sapiens.

 

Allez, on commence par le synopsis. De quoi elle parle cette pièce ? D’Edmond bien sûr. A peine rentré dans la magnifique salle du Théâtre du Palais Royale tu es plongé au cœur de la fin du 19ème siècle pour suivre la création de l’un des plus grands chef d’oeuvre du théâtre français : Cyrano de Bergerac. Et oui le « Edmond » dont parle la pièce n’est autre que l’écrivain Français Edmond Rostand. Il a alors 30 ans, 2 enfants et beaucoup d’angoisses. Jusqu’alors il n’a écrit que des pièces de théâtres en vers qui ne font pas l’unanimité, surtout face à la concurrence des succès de Georges Feydeau flirtant avec le Vaudevilles très à la mode à cette époque. Edmond Rostand cherche l’inspiration, il a besoin d’argent et de reconnaissance pour subvenir aux besoins de sa famille et en désespoir de cause il propose au grand comédien Constant Coquelin une nouvelle pièce de théâtre, d’un nouveau genre, une comédie héroïque et romantique. Seul problème, il n’en a pas écrit une seule ligne… A partir de là s’enchaînent les contraintes, les caprices de l’actrice, les demandes de Coquelin pour satisfaire les 2 producteurs/mafieux Corses mais encore les déboires amoureux de son meilleur ami et la jalousie maladive de sa femme. En bref une bonne recette pour la création de ce qui restera l’une des pièces les plus populaires du théâtre français : Cyrano de Bergerac.

Alléchant n’est-ce pas ? Et bien mon bon Sapiens, tu n’as encore rien vu ! Car c’est une vrai fourmilière qui se met en place sur scène, un rythme absolument fou tenu par pas moins de 12 acteurs tous plus justes les uns que les autres. Les décors ? Ils changent pas moins de 83 fois durant les 2 heures de spectacles et te font voyager au rythme de l’intrigue, parfois très simplement et parfois bien plus travaillés.

Dans une salle, à l’italienne, en demi cercle avec 3 hauteurs de balcon, tu quitteras le Paris du 21ème siècle en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. C’est assez rare d’arriver à plonger un spectateur dans un voyage dans le temps autrement qu’avec les effets spéciaux du cinéma, mais cette fois le théâtre n’a rien à envier au 7ème art et reprend toutes ses lettres de noblesse.

C’est très habilement qu’Alexis Michalik, bien entouré d’une troupe énergique et talentueuse nous revisite la création de Cyrano de Bergerac. On vit au rythme des émotions d’un Edmond Rostand timide mais déterminé, fondamentalement gentil, qui ne cherche qu’une chose, arriver à faire de son art d’écrire en vers un succès du 19ème siècle.  La pièce est parfaitement écrite, très bien rythmée, il n’y a aucun moment de latence ou de longueur. Chaque scène, aussi petite soit-elle suscite la curiosité du spectateur, et crois moi mon bon Sapiens, on en redemande encore et encore. C’est bien simple, les émotions transpirent tellement sur scène, que même toi, pourtant bien installé dans ton fauteuil, tu te mets à stresser, rire ou encore paniquer comme si à ton tour tu devais écrire 3, 4 puis 5 actes avant la fin de l’année.

Tu finis par sortir du théâtre l’esprit léger et rassasié de divertissement, te demandant qu’elle est la part de vraie et la part de fiction dans l’histoire qui t’a été racontée. C’est assez rare pour le signaler et c’est pour ça que je ne peux que t’encourager à aller voir la pièce.

Je ne vais volontairement pas t’en dire plus sur les personnages pour que tu gardes une part de mystère et de découverte quand tu iras voir la pièce. Mais Edmond, n’ayons pas peur des mots, est sans doute la plus belle pièce qu’il m’ait été donné de voir au cours de ma vie. Un grand bravo à la troupe et à Alexis Michalik !

Comme d’habitude, pour réserver tes places, on te conseille le site de billetreduc où tu trouveras des dates jusqu’à fin juillet 2017 du mardi au dimanche soir.

N’hésites plus mon bon Sapiens et fonce au théâtre du Palais Royale au plus vite !

Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *